PEROU

FEVRIER-MARS 2013-LIMA



Lima : une énorme mégalopole dans laquelle s'entasse presque le tiers de la population du Pérou. Nous parquons la "boite" dans une maison de Don Bosco-Matto Grosso (encore eux !) et nous assistons à la relève de la garde des hussards sur la Plaza Mayor, une superbe chorégraphie !



Nous partageons le diner avec les Italiens et les étudiants du centre de Matto Grosso.


Le lendemain, nous visitons le musée Andres del Castillo consacré aux minéraux et à la poterie de Chancay (très contemporaine) et nous admirons les meubles au design italien fabriqués par les jeunes des coopératives de Matto Grosso. Nous craquons pour le fauteuil à bascule mais son format "non Ikea" nous ramène à la raison.



Nous garderons un bon souvenir de Lima et surtout du quartier bohème de Baranco. Nous poursuivons vers le sud en longeant la côte pour atteindre la résèrve nationale de Paracas et ses magnifiques plages désertiques.

En chemin, comme souvent au Pérou, nous sommes arrêtés pendant 2 heures sur l'autoroute en raison d'un "bloqueo"(grève intempestive et illimitée, spécialité sud-américaine), par des pêcheurs en colère.






Nous atteignons un tout petit port de pêche...

et les pêcheurs amusés de voir une famille aussi nombreuse nous invitent pour un petit tour sur leur bateau de bois à la nuit tombante et nous repartons les bras chargés d'une dizaine de kilo de poissons !


Nous bivouaquons sur la plage près de la maison des gardes



Nous faisons la connaissance de leur adorable petite mascotte, un pingouin de Humbolt en pension le temps de sa convalescence.


Après un bon repas de poisson frais pour changer (en ce moment c'est matin, midi et soir !), nous nous dirigeons vers Ica, la capitale viticole du Perou !

Le Pisco, boisson nationale est un vin obtenu par distillation. Une fois ramassé, le raisin est piétiné puis pressé par une presse ancestrale. Le jus est alors stocké pendant 15 jours dans des jarres en terre puis il est distillé. L'alcool obtenu chiffrant plus de 40°est le Pisco. (très très frais avec un peu de citron, c'est buvable !).


Dans les environs d'Ica, il faut essayer le surf des sables sur la laguna de Huacachina, une oasis dans un petit desert.

Juste avant d'arriver sur la ville de Nazca, nous traversons un grand plateau désertique dans lequel en 1939 un savant américain (Paul Kosok) découvrit à partir d'un petit avion d'étranges figures.



Ce sont des motifs gigantesques représentant des dessins géometriques ou des animaux (oiseaux, singes, baleines, araignées...) creusés dans la terre ou dans la roche sur 10cm à 30cm de profondeur et sur des largeurs pouvant aller jusqu à 3 mètres réalisés entre l'an 300 et 900 par les Nazca.

On ne sait pas bien aujourd'hui la signification des figures du désert de Nazca. Toutefois, la plupart des archéologues s'accordent pour dire que ces dessins sont des copies de figures formées par les étoiles et qu'ils permettaient d'enregistrer le mouvement exact des astres.

Menacés par l'erosion et les changements climatiques, les dessins de Nazca s'effacent peu à peu.


Nous prenons plein est vers les villes de Puquio et de Chalhuanca en direction de la Vallée Sacrée des Incas, du Machu Picchu et du Choquequirau.


Nous grimpons une nouvelle fois la cordillère en faisant bien attention à tous les camelidés qui sont bien conscients de leur priorité !




6 mars : bon anniversaire Marin et bonne route avec tes toutes nouvelles sandales en pneu recyclé Michelin !






Un énorme eboulie bloque depuis plusieurs jours la route et nous sommes obligés de patienter plusieurs heures jusqu'à ce que la longue caravane des vehicules en souffances puissent enfin reprendre la route.



Nous faisons route vers l'autre Machu Picchu, le site Inca de Choquequirau



Tous les toits arborent leur totem porte-bonheur.


Nous nous garons sur la place du village de Cachora, point de départ pour l'ascension du site Inca de Choquequirau "berceau de l'or" à 2 jours de marche de là.


Nous negocions 2 mules et leur muletier, Aristide, préparons les sacs, faisons le plein de vivre et de gaz, et nous voilà partis pour 4 jours de trek à la découverte du dernier grand sanctuaire inca caché au coeur des Andes.


Le premier jour est relativement facile, 20km de sentier, 1500m de denivellés en descente


Les garçons galopent devant et Mahault suit sans broncher !


Nous plantons les tentes au pied du fleuve mouvementé Apurimac

Tout irait pour le mieux si nous n'étions pas dévorés par des affreux petits moustiques jaunes


Après une nuit fraîche, nous rangeons le campement et empruntons la "tarabita" de fortune pour pouvoir traverser et commencer les 1500m d'ascencion.


Un gigantesque ébouli a bouché la moitié du fleuve à proximité ce qui a fait augmenter le niveau de l'eau et emporté le pont suspendu !

Un autre muletier nous attend de l'autre côté


Après plus de 6 heures de montée bien encadrés par les moustiques, nous atteignons enfin le campement à 3000 m à quelques encablures des ruines de Choquequirau.



Le lever du soleil est splendide.


Nous sommes gonflés à bloc !


Choquequirau, nous voici !



Une coulée de boue a emporté le sentier, nous devons patienter un peu le temps que les gardiens des ruines le securisent


Enfin, nous arrivons à l'entrée du site ! Choquequirau est l'une des rares cités à n'avoir jamais été découvertes par les Espagnols. Les Incas se seraient réfugiés ici entre 1537 et 1572 après leur abandon de la citadelle du Machu Picchu situé à 80 km de là.


Choquequirau s'etendit rapidement au point d'être 7 fois plus grand que le Machu Picchu, puis le site fut à son tour abandonné sans que l'on sache aujourd'hui pourquoi. Les Incas détruisirent les chemins qui conduisaient à la citadelle pour ne pas en devoiler les accés aux espagnols.



Choquequirau tomba dans l'oubli et c'est seulement en 1834 qu'un explorateur français (Eugène de Sartiges) le redécouvrit.


Mais c'est tout recemment ( 1986) que le site fut progressivement défriché. Et nous, nous sommes ravis car nous avons la citadelle fleurie pour nous tout seul !


Les garçons se prennent pour des Indiana Jones en herbe et fouinent de partout.


Mais ce qui nous a le plus impressionné, ce sont les centaines de terrasses accrochées aux parois vertigineuses qui servaient à subvenir aux besoins des habitants de la citadelle.


Nous quittons ce site magique et entamons la très longue et épuisante descente vers le fleuve Apurimac.


Et le lendemain, nous rempruntons le sentier retour




Et après 70km de marche et 1500 piqûres de moustiques, nous retrouvons avec plaisir en fin d'après midi la "boite" sur la place du village. Nous faisons nos adieux à Aristide et nous entamons la séance de décrassage !


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